Article publié avec l'aimable autorisation du Journal de Droit de la Santé et de l’Assurance Maladie.

Par Nathalie Boudet-Gizardin, associée.

 

Résumé 

La multiplication des scandales médiatiques liés à l’exercice de la gynécologie-obstétrique conjuguée à la libération de la parole des femmes, qui ont dénoncé les actes sexistes auxquels elles sont quotidiennement confrontées lors de leur suivi gynécologique et/ou obstétrical, ont mis en lumière une rupture du lien de confiance des patientes envers certains de leurs professionnels de santé, et notamment de leurs médecins. Un lien de confiance qui doit être réciproque entre les patientes et les soignants pour garantir la qualité de leur prise en charge, qui ne se limite pas simplement à la sécurité des soins, mais intègre également une dimension humaine. Ce qu’on appelle aujourd’hui « la bientraitance ».

Abstract

Comment restaurer cette confiance réciproque dans la relation de soins sur le terrain ? Cette confiance passe d’abord par une reconnaissance, par les professionnels de santé eux-mêmes et par les pouvoirs publics, de la réalité de certaines violences et de leur juste condamnation sur le plan disciplinaire et/ou pénal. Elle passe également par l’évolution effective des pratiques professionnelles et la prise de mesures préventives, par les praticiens, dans le cadre du suivi gynécologique et/ou obstétrical qu’ils assurent dans leur cabinet, ainsi qu’à l’occasion de la prise en charge des patientes au sein des maternités.

L’objectif de ces mesures : replacer l’information et le consentement de la patiente au cœur de sa prise en charge, comme l’impose la loi n° 2002-303 du 4 mars 2002 dite « Kouchner », ce qui devrait permettre d’apaiser les relations avec les professionnels de santé, de sécuriser davantage leur exercice quotidien et ainsi de maintenir la qualité des soins prodigués. 

NATHALIE RVB

Nathalie Boudet-Gizardin

Associée

Elle a rejoint le cabinet la même année au sein de l’équipe Civil et Santé de Catherine Paley-Vincent. Elle conseille les acteurs de santé particulièrement en matière de :

Défense civile, disciplinaire et pénale des professionnels de santé, des ordres professionnels et des laboratoires de biologie médicale et vétérinaire